Mon cher oncle Marcel disait déjà de moi que je prenais la
vie pour un grand et beau jeu. Ça n’a pas l’air sérieux…. et pourtant ce le
fut. Et il me reste à moi de vous le démontrer.
Ce double anniversaire en âge et sacerdoce, Eh bien un
couple ami le répertoria : Professeur, Directeur et Organisateur, Amuseur,
Cascadeur et même Inspirateur.
Je fus nommé d’abord professeur à Floreffe, Où j’ai vécu
douze ans la vie des pensionnaires, c’est l’âge où l’invention peut prendre le
pouvoir. Et bien je vous l’assure qu’elle le prit à coup sûr.
Et je me trouve alors, sans trop savoir pourquoi,
enfourchant un vélo et coiffant un béret, emmenant tous ces gars ravis d’être
hors les murs, et chantant la ballade, la ballade pédagogique, Ballade
pédagogique, celle des gens heureux.
Je fus ensuite promu directeur à Auvelais ; le collège s’y
développe et rayonne en Basse-Sambre. Le défi est énorme, les frais le sont
aussi : Bâton de pèlerin, frappe aux portes amies.
Saint-André accueillit général et technique. Les profs se
côtoyaient et montaient des projets. Les étudiants trouvaient complémentarité.
Et tous chantaient… qu’on est joyeux… à Saint-André.
Après le Rénové pour deuxième mouture, Le Pacte
d’excellence, plus dur à digérer Car il embarquera Petits et Grands Ados Dans
un même grand effort d’Humanité nouvelle !
Puis la Praile m’appela et depuis cinquante ans chaque
dimanche, elle me vit, oui, que le Seigneur fit, Dans l’église d’abord, hélas
plus tard ailleurs. Avec la même ferveur que Dieu nous met au cœur.
Au jour de ma pension, boulot à Saint-Martin c’est le temps
de goûter à l’administration d’une grande paroisse en pleine transformation
dans une pastorale qu’aujourd’hui nous retrouvons.
« Enfin Barbaca vint » Ce n’était pas Malherbe, mais retour
du théâtre de ma prime jeunesse, je retrouve des amis chantant à cappella les
chansons des Barbus, mimées sans instrument, pour divertir chacun en bonne
compagnie.
Pourtant un incident allait brouiller les cartes, Par un
matin neigeux dans le bus où j’entrais, je fis la pirouette en tombant
lourdement sur le couloir glacé, me cassant le bras droit ! Je deviens
cascadeur ! Mais voici qu’aujourd’hui Je viens de terminer ma cure de kiné,
ainsi sonne la fin de vacances bien drôles.
L’ami Michel Bouhon termine ainsi sa lettre « L’abbé tu es
pour moi source d’INSPIRATION » Lors de mes retrouvailles pour fêter « Ma
Moisson » Qu’auriez-vous pu répondre en pensant à sa place ! Inspiré ; mot
piégé, voisin d’ex-piration… Bien merci Seigneur Dieu ! Passons à autre chose !
Quelle autre relation ? Celle de l’INSPIRATION ! Disponible
pour ma part, si du moins j’en suis digne. Décidément le jeu de mon oncle me
poursuit………
Oui, cher oncle Marcel, je crois bien que ma vie est un
grand et beau jeu, comme tu le pressentais. Tu avais donc raison et je t’en
remercie.
Ici ton neveu Jacques, DETIENNE comme toi
Jacques Détienne le 29 août 2019
En toute simplicité que chacune de nos vies devienne chanson
à la Vie et hymne au Seigneur (Michel)