extrait de l'Homelie du pere Alphonse :
"Est-il encore besoin de les nommer : Gaspard, Balthasar et Melchior. Un africain, un européen, un asiatique. Un jeune, un âge moyen et un plus âgé. A trois, ils représentent tant de choses. Ils signifient l’annonce de la venue de Dieu dans notre monde, à toutes les cultures et pour tous les âges. Ils signifient que Dieu s’est fait homme pour toutes les nations, de tout temps et en tout lieu. Le tout résumé dans les trois personnages venus à la crèche.
Ce chiffre, vous vous en doutez, mes frères et sœurs, est étonnant puisqu’il n’est même pas cité dans l’évangile où est seulement mentionnée l’expression « des mages venus d’Orient ».
A mon humble avis, ils devaient être nombreux. Nous n’en savons rien et cela n’a aucune importance. Alors permettez-moi de vous parler du quatrième mage. Celui dont l’évangile ne parle pas. Ce 4ème est souvent raconté dans des légendes. Il y en plusieurs, mais j’ai choisi la légende belge. Voici ce qu’elle dit :
« Un belge, bon vivant et heureux de vivre dans son plat pays, vit lui aussi un jour l’étoile de Noël et partit à sa rencontre. A plusieurs reprises, il s’arrêta sur la nationale 4 pour profiter des bons produits de son terroir. Et puis, en bon belge, il n’était pas habitué aux distances tellement son pays était petit, c’est pourquoi il prit son temps, rencontra et aida plein de gens, ayant cette conviction intime que depuis deux mille ans Dieu l’attend à sa crèche. Lorsqu’il arriva à l’endroit tant cherché, il se prosterna devant l’enfant Jésus et choisit de lui offrir le plus beau cadeau qu’il n’ait jamais possédé : La vie qui lui avait été donnée. Le mage belge déposa aux pieds de Dieu tout ce qu’il était : ses richesses et ses zones d’ombre, ses espérances et ses désespoirs, ses convictions et ses doutes. Et l’enfant Jésus l’accepta tel qu’il était et, le regardant droit dans les yeux, il lui sourit de tout son être.
Ce 4ème mage, c’est vous, c’est moi, c’est nous. Nous sommes aussi conviés à partir à la recherche de cette étoile nous conduisant à l’enfant-Dieu pour nous prosterner devant la divinité de celui qui s’agenouille face à notre humanité. Dieu n’a pas besoin des cadeaux achetés ou récoltés, il attend que nous nous donnions nous-mêmes à lui.
Amen "

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