Feuillet 12 - Carême 2011

Petit mot du Curé
Mes frères et mes soeurs,

Avec le mercredi des Cendres (le 09/03/2011), nous entrons en Carême. Le Carême est le temps qui nous conduit à Pâques. C'est pourquoi l'Eglise nous invite à faire de cette période, un moment fort d'engagement spiri-tuel dans notre vie comme individu et comme communauté.
Nous le savons. Notre Eglise vit des moments de grandes douleurs et de rudes épreuves. Le temps de Carême me semble mieux indiqué pour la réconciliation, la prière, la conversion intérieure et la charité fraternelle, tant il est vrai que Dieu seul peut toucher les coeurs en les libérant des sentiments hostiles.
Nous avons quarante jours pour redécouvrir le chemin qui va des cendres de la mort à la lumière de la résurrection, quarante jours pour nous détour-ner de nos images toutes faites sur Dieu, sur l'Eglise, sur les autres pour laisser l'Esprit Saint nous remettre en confiance et nous retourner vers le Dieu véritable. Quarante jours pour nous dire que « toute faiblesse peut devenir une richesse, si elle nous oblige à faire toujours mieux.» Quarante jours pour nous rencontrer et mieux nous connaitre comme fils et filles d'un même Père et membres d'une même Eglise (paroisse).
Aller vers l'autre c'est se dire qu'il n'est pas « une menace » qui m'insécu-rise, qui envahit mon monde ou menace mes intérêts, mais c'est voir en lui « une chance », puisqu'il apporte un plus à notre être chrétien.

Bon Carême à tous et à toutes.

Père Alphonse, Curé

Nous sommes à l’aube du carême, temps de préparation et d’attente…et au bout du chemin, le triduum pascal, la mort et la résurrection du Christ.
La veillée pascale est riche en démarches symboliques. Parmi celles-ci : la lumière et l’eau.
La liturgie de la lumière débute la célébration. Dans la nuit, le peuple veille dans l’attente de son Seigneur, qui passe de la mort à la vie. Il vient se réchauffer auprès du feu, qui est béni puis partagé, symbolisant le Christ, lumière du monde, avec qui nous passons des ténèbres à la lumiè-re. C’est à ce moment que le feu nouveau vient inaugurer et bénir le cier-
ge pascal qui accompagnera la vie liturgique de la communauté pour l’an-née à venir.
La liturgie de l’eau rappelle à chaque chrétien son baptême. Avec le Christ ressuscité, en qui nous avons été baptisés, nous sommes entrés dans une aventure unique de foi et de vie. Le prêtre bénit l’eau des fonds baptis-maux, qui servira pour tous les baptêmes de l’année. Chacun est invité à renouveler la profession de foi baptismale et à plonger la main dans cette eau qui rappelle son propre baptême.
« Que Dieu tout-puissant, Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a fait renaître par l'eau et l'Esprit Saint, et qui nous a accordé le pardon de tout péché, nous garde encore par sa grâce dans le Christ Jésus notre Sei-gneur pour la vie éternelle. Amen. »
La veillée pascale est souvent l’occasion de baptiser des adultes, Pâques résonant en événement inaugural de leur vie de chrétien. Ces baptêmes donnent leur vrai sens aux grands signes de la lumière et de l’eau : si nous chantons le Christ-lumière est-ce pour autre chose que pour l’illumination de ceux qui viennent à la foi ? De plus, la plongée dans l'eau n’est autre que le symbole de mort et de vie, de passage à la résurrection dans le Christ !
La fête de Pâques, qui signifie « passage » (de la mort à la vie), est donc symboliquement liée au Sacrement du Baptême. C’est pourquoi nous avons fait le choix de baptiser notre fille Abigaëlle le 24 avril prochain, lors de la messe de Pâques. Quel jour conviendrait mieux au rite de l’im-mersion dans l’eau, qui donne d’avoir part à la mort du christ, et de la sor-tie de l’eau, qui donne d’avoir part à sa résurrection ? Le rite de la remise du cierge, allumé au nouveau cierge pascal fraîchement béni, résonnera comme un écho à la démarche de partage de la lumière vécue la veille…
En outre, si le sacrement du baptême est avant tout un don de Dieu, la res-ponsabilité des parents et de la communauté est grande, car la vie divine que reçoit le jeune enfant ne peut s’épanouir sans le témoignage et le sou-tien de l’entourage ! Il est donc important pour nous que notre fille soit entourée de sa famille, mais éga-lement de la communauté paroissiale dans laquelle elle vivra sa foi, lorsqu’elle recevra le sacrement du baptême !

D’ici là, bon temps de carême !

Pauline JEAN-CHAUVIER